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Présentation JOURNÉES JEAN MONNET : L’UE ET LA PAIX, QUELLES AVANCÉES VERS UNE FÉDÉRATION EUROPÉENNE ? Les 9 (Mémorial de Caen) et 10 (MRSH) novembre 2017 En cette année du Soixantième anniversaire des traités de Rome de 1957, année propice aux bilans et aux réflexions sur l’avenir de l’Union européenne, les Journées d’études des 9 et 10 novembre 2017 forment la première partie des Journées Jean Monnet sur « L’Union européenne et la paix : quelles avancées vers une Fédération européenne ? ». La seconde partie se tiendra en 2018, année du Centenaire de l’Armistice de 1918 et s’inscrira dans un ensemble de manifestations scientifiques organisées à l’Université de Caen sur le thème de la paix. Ces Journées mettent à l’étude l’une des valeurs essentielles de la construction européenne. Le texte de la Déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950 débute par cette affirmation selon laquelle « la paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent ». Il souligne que « la contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques ». La proposition de s’unir par un traité instituant un marché commun du charbon et de l’acier avait pour objectif affirmé dans la déclaration de 1950 de réaliser « simplement et rapidement la fusion d'intérêts indispensable à l'établissement d'une communauté économique qui introduit le ferment d'une communauté plus large et plus profonde entre des pays longtemps opposés par des divisions sanglantes ». Il s’agissait d’établir «les premières assises concrètes d'une Fédération européenne indispensable à la préservation de la paix». Ainsi, l’objectif de paix amène des réflexions sur l’état des processus d’intégration et de fédéralisation dans l’Union. Tel que située dans le contexte de l’Union, la poursuite de cet objectif mérite d’être rapportée à la nature singulière de la construction européenne, qui l’a marquée dès ses origines, comme donnant naissance à un « nouvel ordre juridique» à vocation fédérale et appelé à affirmer son autonomie et son identité sur la scène internationale et à l’égard de ses Etats membres. Le 12 octobre 2012, le prix Nobel de la Paix a été attribué à l’Union européenne pour avoir, selon le Comité Nobel, « contribué pendant plus de six décennies à promouvoir la paix et la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe ». L’objectif de paix figure en première place parmi les objectifs axiologiques et transversaux de l’Union. Le traité sur l’Union européenne, dans le premier paragraphe de son article 3, le place en effet en première position en prévoyant que « l'Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples ». Cet objectif sera saisi dans la relation qu’il entretient avec les autres valeurs de l’Union affirmées dans les préambules du TUE et de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et dans l’article 2 du TUE et tout particulièrement celles de liberté, de démocratie, d’égalité, de respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Comme la paix, il s’agit de valeurs que l’Union entend promouvoir en interne et dans ses relations extérieures. Elles comptent en leur sein celles de dignité humaine et de solidarité auxquelles celle de paix est aussi intimement liée. À l’heure du Brexit et où le sens du projet européen est en question, où l’Union est traversée par des crises qui en interpellent les fondements et l’avenir, ces Journées d’études viseront à dresser un bilan critique et prospectif de la liaison dialectique entre la nature singulière de la construction européenne et la paix. Elles offriront une vision juridique transversale européenne et intègreront des études comparées de droit international et européen permettant de définir la notion même de paix comme concept, valeur et objectif affirmés au plan supranational et de situer l’Union européenne, par son implication et les différences de perception de celle-ci, dans les actions de pacification et de maintien de la paix, dans les processus de résolution ou de prévention des conflits et dans la poursuite de l’objectif de sécurité face aux nouvelles formes de conflictualités. Les travaux seront ainsi éclairés par des regards croisés, intérieurs et extérieurs à l’Union et proposeront des analyses centrées sur les enjeux internes et externes pour l’Union de son rapport à la paix. Ils s’interrogeront sous cet éclairage particulier sur les avancées vers une fédération européenne, son sens et ses mutations.
Lieux : Mémorial de Caen et MRSH Responsable scientifique : Organisation administrative : Delphine Doutressoulles Informations et inscriptions : Elisabeth Féret |